• Les Trois Trains


    Ceux qui aiment les Pyrénées catalanes ont pris le train...

    Nous étions 40 au départ de Niort pour rallier MontLouis, au cœur des Pyrénées orientales, à 1600 m d’altitude, à l'invitation du CCR, attirés par la proposition d'Avita- Voyages de nous y promener … en train, jaune, rouge ou bleu...

    Après un voyage en bus confortable, pilotés par Brice, nous avons investi en soirée le Clos-Cerdan, au pied des fortifications érigées par Vauban pour protéger la frontière franco-espagnole, accueillis par Nelly et son équipe familiale. Quelques uns ont sauté dans la piscine avant le pot de bienvenue avec apéro-maison, la présentation du programme et une raclette avec dessert-surprise, l'intronisation catalane avec dégustation à la régalade au puru (la fameuse gourde en verre des catalans) puis le bal disco animé par le patron... Au diable la fatigue, de quoi tout de suite se requinquer ! 

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    Et samedi, nous voilà partis en direction de la gare d'Axat le long de l'Aude encavée dans la montagne, par le défilé de Pierre-Lys et le trou du Curé, impressionnantes gorges où tailler la route a dû être une gageure à l'époque, comme en témoignent ponts ou viaducs accrochés aux rochers... Le trajet nous laisse le temps de faire connaissance avec Leny, notre guide pour le séjour, hollandaise devenue catalane depuis plus de 45 ans, et qui nous aurait bien arrêtés ici ou là pas seulement pour la beauté du site ou la photo à faire, mais … pour ramasser les champignons !

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    Il ne pleuvait pas quand on a pris le train, mais les nuages avaient envahi eux aussi la vallée audoise pour notre circuit en voitures découvertes à bord du Train Rouge du pays Cathare et du Fenouillèdes jusqu’à Saint-Paul-de-Fenouillet. On a joué à cache-cache avec eux pour deviner dans la brume les gorges, tunnels ou viaducs, châteaux, forêts ou vignobles que nous racontait notre guide, fier de nous expliquer cette ligne de chemin de fer centenaire...

    Les trois trainsA l'arrêt de Lapradelle, les murailles fantomatiques du château de Puylaurens, vigie de pierre posée sur le mont Ardu dominant les toits, ont à peine sorti de la nue pour qu'on puisse les immortaliser quand même... A l'arrivée, nous étions dans les vignobles des Corbières et c'est dans la cave Salvat qu'on a fait halte, pour goûter le vin doux blanc local et les rouges grenache et syrah de Taïchac, en grignotant craquants et biscotins... Avant le très bon déjeuner servi au Relais des Corbières mitoyen, décoré de tableaux colorés illustrant les beautés du pays. 

    On est ensuite montés au village de Cucugnan, voir au petit théâtre de Monsieur Achille Mir une mise en image d'un conte de Monsieur Alphonse Daudet, montrant le curé de Cucugnan à la recherche de ses ouailles jusqu'en enfer...

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    Et faire le tour de la cité, ses ruelles, son moulin et son église, aux 3 cloches étagées... et aux vierges enceintes ! Et à l'horizon, toujours les falaises des Corbières et les sentinelles cathares, Peyrepertuse et Quéribus la plus proche... Puis on est rentrés par la vallée de la Têt, avec arrêt à Prades au pied du Canigou, la montagne sacrée des catalans, à la découverte de la manufacture de fabrication à l'ancienne des Joyaux Catalans, technique unique en France de sertissage de grenats initiée aux temps gallo-romains.

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    En soirée, après le bon repas concocté par la fille de la maison, chef-cuisine douée et reconnue, suivait pour les plus courageux une projection-vidéo pour tout savoir sur les Pyrénées Catalanes avant de se mettre au lit... Ouf !

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    Nous savions dès le départ que nous ne prendrions pas le Train Jaune, empêché par un éboulement sur sa voie, en cours de réparation... C'est donc en bus que nous avons suivi les rails pour rallier Villefranche-de-Conflent, admirant au passage quelques uns des ouvrages d'art soutenant cette ligne de chemin de fer défendue âprement par les habitants, le pont Gisclars, l'aqueduc Séjourné ou le pont suspendu de la Cassagne en pleine nature... 

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    Découverte de Villefranche-de-Conflent, cité du marbre rose, avant l'embarquement en 4X4 à l'assaut du Fort Libéria surplombant la ville, une sacrée grimpette sur piste défoncée et poussiéreuse...

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    Visite au pas de charge et commentée du fort construit en 1861 par Vauban, cela se voit..., par les chemins de ronde et contrescarpes.

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    On n'a pas pris le temps de compter toutes les marches..., une mise en appétit pour les grillades dégustées sur place, un repas copieux : on se souviendra un moment du muscat sec avalé à la régalade ou au verre, c'est plus facile..., et du fabuleux boudin catalan, un délice de plus ! Qui n'empêcheront pas 9 téméraires, Brice le chauffeur en tête, de redescendre les 734 marches du souterrain « le plus long du monde » ramenant sous la montagne à la gare du Train Jaune, en moins de 20 minutes chrono...                                                  

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    Et de retourner aussitôt sous terre une fois le groupe reconstitué, pour la découverte de la grotte des Grandes Canalettes, une merveille naturelle ornée de concrétions en tous genres et draperies majestueuses, féerie blanche puis multicolore, grâce au spectacle son et lumière projeté dans une salle immense cernée de stalactites et stalagmites...  

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    Un bon dimanche chaud et ensoleillé, achevé par une visite improvisée de Montlouis avec Leny, au pied de la citadelle fermée, mais en passant par la petite église ouverte par Monsieur le curé, profitant du panorama sur son environnement montagnard omniprésent éclairé par le soleil couchant. Avant encore un bon dîner et la soirée-loto animée par André. Carton plein !

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    Déjà c'est lundi et après le petit-déjeuner, Brice nous emmène en bus vers l'enclave espagnole de Nuria, pour gagner la gare de Ribès de Freser et monter à bord du Train Bleu (et blanc...).

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    Surprenant train à crémaillère qui s'accroche à la montagne, nous mène le long des cascades du Riu Freser, à travers les falaises ou à pic, assurant l'escalade jusqu'au sanctuaire de Nuria, réputé pour sa vierge...

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    On accède alors au lac, à la chapelle et à l'église, dont nous faisons le tour, mais nous n'irons pas plus haut, car la télécabine aussi se refait une jeunesse... Nous déjeunons sur place et faisons honneur au buffet-repas servi avec une coupe de « Cava » au dessert, les « bulles » locales... Avant de redescendre par le même moyen.

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    Le soleil tient jusqu'à 17 heures mais c'est une fine pluie qui nous attend à Llivia et pour la traversée de Font-Romeu, le grand four solaire se cache dans les nuages à son tour... 

    Avant le retour du lendemain, on nous réserve un autre dîner catalan avec « fidéua » géante et gros gâteau d’au revoir, puis une joyeuse soirée questions/réponses pour réviser nos acquisitions sur ce beau pays, où certains ont fait leurs preuves plus que d'autres... Mais tous auront gagné à ce séjour coloré des souvenirs plein la tête... et l'envie de revenir peut-être pour en découdre encore avec les Pyrénées catalanes !... 

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  • Commentaires

    1
    Patricia RIMBAULT
    Lundi 4 Novembre 2019 à 16:23

    Superbe reportage, et surtout superbe voyage. Je regrette vraiment de ne pas y être allée (ma peur du vide et des routes de montagne m'en a empêchée). S'il est renouvelé, j'essaierai de faire partie du voyage …!

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