L'Assemblée Générale du CCR MAIF s'est tenue à Niort le 2 mai et a été suivie d'un séjour touristique de 3 jours dans le Golfe du Morbihan. Nous aurons l'occasion d'y revenir très prochainement.
La traversée, entre l'Ile-aux-Moines et le continent, a inspiré Daniel G. (Dépt 21). Il nous a adressé ce "billet d'humour" que nous publions bien volontiers.

"Nous partîmes 96 et par un prompt effort d’un président, nous nous vîmes tout autant en arrivant au port".

Il n’avait pas la casquette mais la houppette et le sourire du devoir accompli.

Nous ne pourrons que louer son comportement "héroïque". Il se tenait constamment à la proue du navire alors que seule la moitié du groupe ne pouvait embarquer, laissant sur le quai de l'Ile-aux-Moines le reste de la troupe. Le syndrome du Concordia refaisait surface. Qu’allaient-ils devenir alors que le bateau affrontait les premières écumes ? Les embruns s’écrasaient sur la côte et les rochers, séparant à jamais et pour quel destin ses fidèles "paroissiens".

Pas question de se jeter à l’eau, c’était vain et inutile. La crainte se lisait sur les visages de ses âmes égarées, les regards se voilaient au fur et à mesure que le capitaine s’éloignait. Les appels restaient vains et on sentait naître le drame shakespearien, mêlant le sublime au grotesque en fonction du côté où l’on se trouvait... et c’est là que le lyrisme prit son envol, touchant au paroxysme de l’image et de la comparaison. Un grand, grand moment...

Face aux évènements naturels, allié à une prise de conscience qui appelle au respect des plus grands navigateurs, dès le débarquement effectué des premiers embarqués, "Président Courage" repartit seul, affronter les éléments déchaînés pour ramener ses ouailles abandonnées. Son destin se jouait et le geste de la main n’était que le trait d’union de deux mondes. "Tant à le voir naviguer avec un tel visage, les plus épouvantés reprirent leur courage". L’histoire s’écrivait...

De Moine à Saint, il n’y a qu’un bras de mer... et c’est ici que la poésie s’achève.

Par une haie d’honneur, réuni dans un même sein et dans une liesse indescriptible, ce groupe CCR MAIF admiratif accueillait "Président Courage" tel Tabarly et son Pen-Duick vainqueur de la transat anglaise.

Merci à  André, "Président Courage", ainsi qu’à toute son équipe.

"C’était bien, c’était chouette".